LA COLLINE SAINT-SERGE
Association Culturelle de la colline Saint-Serge

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Мikhaïl Ossorguine « l'ancien »

Мikhaïl M. Ossorguine « l'Ancien » est né dans le village de Serguïevskoe, dans le district de Kalouga (au sud-ouest de Moscou), le 30 juillet 1887. Aîné d’une fratrie de sept frères et sœurs, il fait partie d’une famille pieuse et musicienne. La famille chante les offices dans l’église du village. Des soirées de musique de chambre sont organisées avec des amis dans la maison familiale. Suite à la révolution bolchevique, Мikhaïl M. Ossorguine, officier dans l'armée Blanche, doit quitter son pays natal. En 1919, il se retrouve à Yalta, où il occupe le poste d'assistant du chef du district, ainsi que psalmiste de l'église Saint-Nicolas.

Il émigre par Constantinople (l’actuelle Istanbul) où naît son fils aîné Mikhaïl (« le jeune »), puis s’installe en Allemagne dès 1920. Il y officie comme psalmiste et chef de chœur dans l’église de la Transfiguration de Baden-Baden et contribue en même temps à la réorganisation de la vie paroissiale de l’église russe de Stuttgart. Arrivé en France en janvier 1924, il s’établit à Clamart, près de Paris.

Il est aussitôt sollicité par le Métropolite Euloge (Guéorguiévsky), pour rechercher un lieu de culte destiné à répondre à l’afflux d’émigrés russes à Paris. Le jour de la Saint Serge (18 juillet 1924), Mikhaïl M. Ossorguine acquiert pour le compte de la communauté russe la propriété et le temple luthérien allemand mis aux enchères, situés près des Buttes-Chaumont, rue de Crimée, dans le 19ème arrondissement de Paris. Il prend une part déterminante dans la fondation sur la colline, de la Paroisse Saint-Serge-de-Radonège et de l'Institut de Théologie Orthodoxe. De 1924 à 1927 il participe, auprès du peintre Dmitri Sémionovitch Stelletski, à la conception des fresques et de l’iconostase de l’église Saint-Serge.

Mikhaïl M. Ossorguine fonde le chœur paroissial (chœur mixte à l’origine), puis le chœur masculin des étudiants de l’Institut de théologie qu’il dirige lors des offices de semaine selon la pratique monastique, à « deux chœurs », en collaborant avec le Métropolite Benjamin (Fedtchenkoff).

Parallèlement à ses activités de psalmiste et de chef de chœur, Mikhaïl M. Ossorguine enseigna à l'Institut Saint-Serge de 1930 à 1945 les rubriques liturgiques, discipline pour laquelle il publia un manuel à l’attention de ses étudiants qui fut un guide très apprécié. Il y enseigna également le chant liturgique. Il organisa et supervisa pendant les années trente à Paris, des cours destinés aux futurs psalmistes et chefs de chœur des églises de la diaspora russe.

Mikhaïl M.Ossorguine-l'Ancien a été rappelé à Dieu le 29 octobre 1950. Il avait souhaité que fussent gravées sur le socle de la croix de sa tombe au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, les paroles du second verset du Psaume 145 : « Je chanterai mon Dieu tant que je serai », émouvant témoignage de sa conception de sa vie sur terre !